Mon pays
Quand je l'ai vu, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie chez moi, dans le monde où j'étais née.
J'avais enfin découvert une région qui répondait à mon attente, une région typiquement simple, primitive même, que rien encore n'était venu dénaturer.
Une fois franchie l'arête des monts, on pénètre dans un monde qui est le domaine de ce qui est resté sauvage
La plus part des gens du coin vivent dans des maisons que leurs arrières grands parents ont construit de leurs propres mains, et leurs terres regorgent encore de fleurs, de fruits, de légumes et d'arbustes de toutes sortes
Beaucoup de gens sont attirés, mais bien peu demeurent. On est d'abord séduit mais pour prendre racine et se fixer, il faut posséder des qualités de plus en plus rares. Les visiteurs trouvent le paysage trop rude, trop majestueux, et se sentent étouffés par cette vague de montagnes